Un récent sondage porte sur l’impact des règles anti-passoires thermiques. Je vous livre plus de détails à ce sujet.
L’objet du sondage
Le sondage date du mois de novembre et il touche près de 6 000 propriétaires de biens immobiliers destinés à la location. D’après le site PAP ou de Particulier à Particulier, un tiers des propriétaires veut arrêter la location.
Cette décision fait suite aux mesures gouvernementales anti-passoires thermiques.
Les chiffres à l’appui
L’étude révèle que 43,5 % des sondés veulent contourner les interdictions. Ils ne souhaitent plus investir dans l’immobilier locatif.
Pour leur part, 31,8 % des bailleurs actuels vont retirer leur bien du marché locatif. De leur côté, 24,6 % des personnes questionnées veulent continuer leur activité de location et investir.
Paradoxalement, un bailleur sur deux estime que l’interdiction des passoires thermiques est nécessaire pour tous.
La situation actuelle du marché locatif
Une publication du Commissariat Général au Développement durable dénombre 4,8 millions de passoires thermiques dans l’hexagone. Cela constitue 17 % du parc.
Deux millions figurent parmi les biens mis en location. 1,7 million font partie du parc privé.
Les mesures prises par l’Etat
Les aides au logement tels que MaPrimeRenov propose des rénovations dans le respect d’un calendrier. En fait, l’interdiction de location est progressive pour proscrire les logements devenus indécents en raison d’une consommation d’énergie excessive.
Le Diagnostic de Performance Energétique classe ces biens interdits dans les notations G et F. L’interdiction limite de louer est l’année 2025 pour la catégorie G et 2028 pour la catégorie F.
Les logements situés dans la catégorie E sont loués jusqu’en 2034.
Les réactions des propriétaires
Un bailleur sur trois avoue ne pas savoir s’il est concerné par les mesures de la loi Climat. Par ailleurs, 60 % des propriétaires de passoires thermiques ne connaissent pas en détail le coût des travaux.
En outre, 72 % des personnes concernées n’ont pas encore pris de renseignements sur les aides proposées. Des villes comme Lyon ou Villeurbanne sont déjà assommées par le plafonnement des loyers à compter du 1er novembre 2021.
Un tiers des biens en location vont faire partie des habitations proposées à la vente à court ou à moyen terme. Pour l’heure, il n’est pas possible de déterminer le stock réel des biens locatifs à long terme.
Le financement des travaux et le faible retour sur investissement sont les arguments les plus largement soulevés. Découvrez plus de thèmes ici.
Crédit Photo : bfmtv.com & lejsl.com