Face aux méfaits de la crise sanitaire, l’apport demandé aux futurs acquéreurs pour un prêt immobilier connait une augmentation. Je vous propose un aperçu pour cette année 2021.
Une situation en évolution défavorable
Selon l’observatoire Crédit Logement/CSA, le niveau d’apport personnel demandé par les banques connait un bond. Sa progression entre 2019 et 2020 est de 10,2 %.
Deux années d’embellie auparavant ont permis de bénéficier de taux respectifs de moins 5 % et moins 4,9 %. Dès lors, l’apport minimum culminait autour de 10 %.
Ce taux de 10 % équivaut aux droits de mutation et à la garantie du crédit. Concrètement, en 2020, l’apport moyen équivaut à 46 000 €, soit 16,4 % du montant de l’acquisition immobilière.
En 2019, le taux est de 13,7 %.
L’intervention de la HCSF
La HCSF représente le haut Conseil de Stabilité Financière. Cet organisme a influé sur une telle évolution.
Malgré des mesures amoindries en 2020, leur impact est encore persistant. Le taux maximum d’endettement est passé de 33 à 35 %.
En outre, la durée maximum d’endettement évolue de 25 à 27 ans. Par ailleurs, le volume de dérogation augmente de 15 à 20 % sur la globalité des crédits acceptés.
Des ménages moins éligibles
Du fait de l’augmentation de l’apport personnel, les mensualités sont réduites. Ainsi, les ménages qui ne disposent pas d’un apport suffisant éprouvent plus de difficultés pour l’obtention d’un crédit.
D’après l’Observatoire, les ménages dotés de revenus équivalents à cinq SMIC correspondent à 28 % des demandeurs de prêt. Leurs revenus leur permettent de disposer d’un apport personnel, garantie de la réalisation de leur projet.
Pour cette catégorie, la baisse du nombre des transactions gravite autour de 8 %. A contrario, les ménages aux revenus inférieurs à trois SMIC intègrent 36 % des demandeurs de prêt immobilier.
De ce fait, leur apport personnel s’avère insuffisant au vu des exigences des établissements de crédit. Le nombre de transactions enregistre une baisse de 24 %.
Petit rappel sur l’apport personnel
Il s’agit du montant que peut verser l’emprunteur dans un projet immobilier. Cet apport personnel provient d’économies, d’un héritage, de la revente d’un autre bien ou de prêts aidés.
L’apport personnel contribue au succès de la demande de prêt. Il sert à la couverture des frais annexes à l’achat du bien.
Il permet l’emprunt d’une somme moins élevée pour la couverture du projet. Il prouve à la banque la capacité d’épargne de l’emprunteur.
Un apport de 20 % donne droit à des taux plus profitables pour un prêt. Retrouvez d’autres sujets immo ici.
Crédit Photo : journaldunet.fr & immobilier-danger.com